Quand on choisit son télescope pour la première fois, on est souvent un peu perdu… Faut-il prendre un télescope de gros diamètre ? Ou plutôt un petit ?
Si vous aussi vous ne savez pas trop quel diamètre vous devez choisir… Vous êtes au bon endroit !
Dans cet article, nous allons voir en détail à quoi correspond le diamètre d’un télescope… Et surtout comment le choisir !
Allez, on commence tout de suite par quelques explications.
Table des matières
Diamètre télescope : qu’est-ce que c’est ?
Vous vous en doutez, le diamètre d’un télescope correspond à la taille de son ouverture.
Et plus précisément, à la taille de son miroir principal (ou de sa lentille).
Mais ce que vous ne savez peut-être pas, c’est pourquoi il en existe plusieurs tailles…
Et à quoi ça correspond.
C’est ce qu’on va voir juste après.
Avant cela, je voudrais préciser une chose importante concernant le diamètre.
Le diamètre et la focale sont les deux caractéristiques principales d’un télescope. Elles sont donc indiquées directement dans le nom de ce dernier.
Ainsi, un télescope 130/900 est un télescope qui possède un diamètre de 130 mm et une focale de 900 mm.
Lorsque vous cherchez un télescope, c’est donc ce premier nombre qu’il faut regarder pour connaître le diamètre.
Voilà, on peut maintenant passer aux explications concernant les différents diamètres !
Le diamètre : une histoire de lumière
Si le diamètre d’un télescope est, avec la focale, l’une des caractéristiques les plus importantes d’un télescope… Ce n’est pas pour rien !
En effet, le diamètre du télescope détermine la quantité de lumière que ce dernier sera en mesure de capter.
Ainsi, un télescope de tout petit diamètre vous donnera des images peu lumineuses… Et surtout ne vous permettra pas d’observer des objets faiblement lumineux.
À l’inverse, plus votre diamètre sera important, plus vous pourrez observer des objets faiblement lumineux.
Vous pourriez être tenté de croire qu’il faut donc prendre un télescope avec le plus gros diamètre possible.
Après tout, ça permettra d’observer plus d’objets !
Eh bien… Ce n’est pas si simple que ça… Et c’est ce qu’on va voir tout de suite !
Diamètre télescope : comment le choisir ?
Avant de vous expliquer pourquoi ce n’est pas forcément intéressant de prendre le plus gros diamètre possible…
Laissez-moi vous parler rapidement des différents types d’observations possibles en astronomie.
En effet, on distingue principalement deux catégories d’observations : le planétaire et le ciel profond.
Pour la première catégorie, c’est simple. Cela concerne toutes les planètes et leurs satellites. Et plus généralement d’ailleurs, tous les objets du système Solaire.
Ainsi, l’observation de la Lune entre également dans cette catégorie.
Le planétaire correspond donc aux petits objets, proches de nous.
En ce qui concerne la seconde, elle comprend les galaxies, nébuleuses, amas d’étoiles…
Des objets très étendus, situés très loin de nous.
Si je vous raconte tout ça, c’est parce qu’on n’utilise pas les mêmes télescopes pour ces deux types d’observations.
(Enfin, on peut, mais ce n’est pas optimal.)
Voyons ça un peu plus en détails !
Choisir son diamètre en fonction du type d’observations
Pour le planétaire, ce qu’on veut c’est un instrument capable de grossir beaucoup, car ce sont de petits objets.
(Pour en savoir plus sur ce sujet, nous avons rédigé un article complet sur le calcul du grossissement d’un télescope.)
Mais ces derniers ont un avantage : ils sont très lumineux.
Vous l’aurez compris, il n’est pas nécessaire d’opter pour un gros diamètre pour profiter au mieux de ces astres.
D’ailleurs, ce qui coûte le plus cher dans un télescope (en dehors de la monture), ce sont les optiques. Que ce soient les miroirs ou les lentilles.
Et plus le diamètre est élevé, plus il vous faudra un grand miroir (ou lentille), donc plus la facture s’alourdira.
Pour cette raison, si c’est le planétaire qui vous intéresse, n’investissez pas dans un diamètre très élevé, c’est inutile.
En revanche, si les objets du ciel profond sont très étendus… Ils sont également loin et peu lumineux.
Ainsi, pour observer les galaxies et autres nébuleuses, il vous faudra cette fois le diamètre le plus gros possible…
Pour pouvoir avoir les plus belles images possibles et voir plus d’objets.
Il existe également un autre critère qui va définir le diamètre idéal pour votre télescope.
Il s’agit du type de pratique que vous souhaitez avoir.
Choisir son diamètre en fonction de sa pratique
En effet, nous avons vu que le diamètre était important surtout pour le ciel profond.
Parce que ces objets sont faiblement lumineux et qu’il faut donc un télescope capable de capter beaucoup de lumière.
C’est vrai. Mais ça vaut surtout pour l’observation.
En astrophotographie, c’est un peu moins vrai.
Tout simplement parce que, contrairement à notre œil, une caméra (ou un APN) est capable de faire des temps de pose.
Ceci permet de récolter plus de lumière, en « additionnant » la lumière récoltée sur une plus longue période.
Ainsi, en astrophotographie, avoir un gros diamètre n’est pas essentiel. Surtout que lorsque le diamètre augmente, le poids augmente lui aussi beaucoup.
Il faut donc avoir une monture très robuste pour ne pas dégrader le suivi et la qualité des images.
Le diamètre n’est donc pas un critère très important en astrophotographie.
(Enfin si, mais pas tout seul. Ce que l’on regarde surtout pour cette pratique, c’est le rapport F/D : focale / diamètre.)
Il nous reste un dernier point à voir à propos du diamètre avant de conclure cet article.
La résolution : une question de diamètre
En réalité, le diamètre ne détermine pas uniquement la lumière recueillie par un télescope.
Il est également essentiel pour calculer la résolution d’un instrument.
La réso…quoi ?
La résolution correspond à la distance limite entre deux points à partir de laquelle un instrument optique sera incapable de les distinguer.
Quand je parle d’instrument optique, c’est en fait également valable pour nos yeux.
Vous l’avez tous certainement déjà expérimenté, lorsque l’on regarde deux petits objets de loin, il arrive un moment où l’on a l’impression que les deux objets sont confondus.
Tout simplement parce que notre œil n’est plus capable de les distinguer l’un de l’autre.
Pour votre télescope, c’est le même principe. Il possède une limite, appelée pouvoir séparateur, à partir de laquelle deux points sont trop proches l’un de l’autre pour être dissociés.
Ainsi, plus le pouvoir séparateur est faible (la distance qui sépare les deux objets est petite), plus la résolution de l’instrument est élevée.
Et le pouvoir séparateur d’un télescope dépend justement de son diamètre.
(C’est pour cela que, lorsqu’on choisit un oculaire, on est limité par le diamètre du télescope. Mais ça c’est une autre histoire !)
On peut le calculer selon la formule suivante : 120/D.
(D étant bien sûr le diamètre en mm).
Le pouvoir séparateur est exprimé en secondes d’arc.
Pour conclure
Nous avons à présent fait le tour des informations à connaître sur le diamètre d’un télescope.
Vous avez normalement tout ce qu’il vous faut pour choisir le bon diamètre en fonction de vos besoins / envies.
Si vous hésitez encore sur le choix d’un télescope pour débuter en astronomie, n’hésitez pas à parcourir nos différents articles sur le sujet.
C’est un choix compliqué, qui nécessite de prendre en compte beaucoup de critères différents… Ce n’est donc pas facile, surtout quand on commence tout juste l’astronomie !
Quel que soit le diamètre de votre télescope, n’oubliez pas de garder la tête dans les étoiles ✨!