Vous débutez l’astronomie et vous vous demandez quel est le meilleur télescope débutant ?
L’astronomie est un domaine vaste et complexe, et il existe tellement de modèles de télescopes différents que ça peut être très difficile de faire un choix.
Dans cet article, nous allons voir ensemble les modèles que je conseille pour débuter en astronomie.
Mais avant, nous allons étudier rapidement le fonctionnement d’un télescope et les critères à prendre en compte pour bien choisir son télescope débutant.
Parce qu’il n’existe pas un MODÈLE pour débuter en astronomie : le choix dépend de certains critères qui sont liés à vous et à votre pratique de l’astronomie.
Avant de découvrir ces critères, voyons déjà les deux éléments essentiels qui déterminent la performance d’un télescope.
Table des matières
Comment fonctionne un télescope ?
En astronomie, pour observer le ciel, nous avons principalement besoin de deux choses : récolter beaucoup de lumière et augmenter la taille des objets visés.
Pour augmenter la taille des objets visés, la caractéristique utilisée sur la plupart des télescopes est la longueur du tube (la focale). Pour savoir à quel point la taille des objets est augmentée, on utilise la notion de grossissement.
Un grossissement élevé correspond la plupart du temps à un tube long (ce n’est pas toujours le cas, ça dépend du type d’instrument).
Souvent, on pense que le grossissement est l’élément le plus important, surtout quand on débute.
Et les magasins grand public non spécialisés en astronomie n’aident pas à renverser cette fausse idée…
Mais non, le grossissement n’est pas la caractéristique la plus importante !
L’élément le plus important en astronomie est la quantité de lumière captée par le télescope.
Elle dépend de l’ouverture, du diamètre de l’instrument. Plus votre tube possèdera un gros diamètre, plus il sera ouvert, plus il récoltera de lumière.
Les astres étant peu lumineux, en tant qu’astronomes notre objectif est de récupérer un maximum de lumière pour les observer.
On choisit donc son instrument en fonction de ces deux caractéristiques techniques : longueur focale et ouverture.
Elles sont essentielles à connaître pour choisir son télescope pour débutant.
Mais comment savoir quel télescope vous devez choisir en fonction de celles-ci ?
C’est ce que nous allons voir à présent, à travers une série de critères à prendre en compte pour bien choisir son télescope débutant.
(Pour allez plus loin et comprendre en détail le fonctionnement d’un télescope, consultez notre article comment bien choisir son télescope.)
Les critères à prendre en compte pour choisir son télescope débutant
Nous l’avons vu, un télescope possède deux principales caractéristiques techniques variables : l’ouverture (ou diamètre) et la focale (souvent la longueur du tube).
Il existe plusieurs types de télescopes, et chacun d’entre eux se décline en plusieurs modèles, selon leur diamètre et leur focale.
Pour bien choisir son instrument, il faut prendre en compte plusieurs critères qui vont déterminer à la fois le type de télescope, mais également le modèle à choisir.
En effet, il ne suffit pas de choisir le télescope ayant la plus grande ouverture et la plus grande focale pour avoir le meilleur instrument pour sa pratique. Ce serait trop facile !
Il n’existe donc pas un modèle précis de télescope pour débutants. Même si, comme on le verra par la suite, il y en a un que je recommande très souvent.
Le type, le diamètre et la focale idéaux, sont déterminés par l’usage que vous souhaitez faire de votre instrument.
La première question à se poser quand on cherche un télescope : qu’est-ce que je souhaite observer ?
Observation Planétaire ou ciel profond ?
Il existe deux principales catégories d’objets en astronomie : les planètes et les objets du ciel profond.
Les planètes, vous les connaissez, ce sont Jupiter, Saturne, Mars, Vénus, etc.
On parle d’observation planétaire.
Dans cette catégorie, on ajoute la Lune et le Soleil, qui même s’ils ne sont pas des planètes, présentent les mêmes caractéristiques en termes d’observation.
En ce qui concerne les objets du ciel profond, ce sont les galaxies, les nébuleuses, les amas d’étoiles, etc.
On distingue ces deux catégories d’observations, car elles ne nécessitent pas les mêmes instruments. Ou plus précisément, les mêmes caractéristiques.
Pour choisir votre télescope, vous devrez donc vous demander ce que vous souhaitez observer.
Bien sûr, si certains d’entre vous savent qu’ils ne souhaitent pratiquer que l’astronomie planétaire ou de ciel profond, d’autres peuvent être un peu indécis.
Et c’est normal ! Les planètes sont des objets fascinants et c’est toujours impressionnant de pouvoir les observer.
Mais d’un autre côté, les objets du ciel profond sont magnifiques et ils renferment tellement de mystères… !
Comment choisir ?
La bonne nouvelle, si vous ne savez pas vraiment quel type d’observations vous voulez effectuer, c’est qu’il est possible de pratiquer les deux.
Vous n’êtes donc pas obligé de choisir à tout prix !
Une fois que vous avez déterminé le premier critère, passons à la deuxième question à se poser !
Où puis-je observer ?
Critère n°1 pour sélectionner votre télescope : Ville ou campagne ?
L’un des principaux ennemis de l’astronome amateur, c’est la pollution lumineuse !
Eh oui, vous l’avez sans doute déjà remarqué, la nuit on voit beaucoup moins bien les étoiles dans une ville éclairée.
Si vous souhaitez investir dans un télescope, l’endroit où vous allez observer est déterminant.
En effet, vous ne pourrez pas observer les mêmes objets de la même manière en plein milieu de Paris et en plein milieu de nulle part !
Toutefois, pas de panique ! Si vous habitez en ville, vous avez peut-être la possibilité de vous déplacer pour aller observer loin de la pollution lumineuse ?
Si ce n’est pas le cas, vous pourrez tout de même observer depuis chez vous. Mais il faudra tenir compte de votre situation dans votre choix de matériel !
Enfin, si vous habitez à la campagne, vous n’êtes pas forcément à l’abri de la pollution lumineuse ! De nombreux villages possèdent un éclairage nocturne, qui même s’il est moins important qu’en ville, peut vite nous gêner…
Demandez-vous donc également si vous allez observer chez vous ou plutôt effectuer des déplacements.
L’endroit où vous vous situez, et surtout l’endroit où vous comptez observer est très important pour le choix de votre instrument.
Ce critère est d’ailleurs étroitement lié au troisième : l’encombrement du télescope.
Choisir son instrument pour débuter : attention à l’encombrement
Eh oui ! Cela peut paraître étonnant, mais le poids et l’encombrement du télescope font partie des principaux critères à prendre en compte.
En effet, si vous habitez en ville et que vous souhaitez vous déplacer loin de la pollution lumineuse, le poids et la taille du télescope sont importants.
Il vous faut un télescope assez léger, qui puisse tenir facilement dans une voiture et que vous aurez plaisir à emmener avec vous.
Et même si vous pouvez observer depuis votre balcon ou fenêtre, lorsqu’on habite en ville, l’espace est souvent réduit.
Il faut donc choisir un télescope qui ne prenne pas trop de place dans votre intérieur.
En revanche, le fait d’habiter à la campagne ne vous dispense pas de cette question !
En effet, vous pouvez très bien vivre dans un de ces nombreux villages qui n’éteignent pas les lampadaires la nuit.
Dans ce cas, vous pouvez avoir envie de vous éloigner un peu des habitations, pour profiter au maximum du spectacle que vous offre le ciel nocturne.
De même, peut-être aimeriez-vous pouvoir emmener votre télescope lors de sorties dans ces régions très réputées pour la qualité de leur ciel ?
Il est donc important de vous demander si un télescope encombrant ne vous gênera pas pour vos observations. Ou si vous préférez prendre un instrument plus léger et plus petit pour l’emmener partout avec vous !
Vous avez bien pris le temps d’y réfléchir ?
Dans ce cas, continuons tout de suite à passer en revue les autres critères importants !
Débuter par du Visuel ou de l’Astrophotographie ?
La pratique de l’astronomie peut s’effectuer de deux manières différentes.
En effet, vous avez la possibilité de simplement observer les astres et les objets du ciel profond, mais vous pouvez également les photographier.
On distingue ainsi deux pratiques de l’astronomie : le visuel et l’astrophotographie.
Cependant, le matériel nécessaire n’est pas du tout le même pour ces deux pratiques.
Vous devez donc vous demander comment vous souhaitez pratiquer l’astronomie.
Souhaitez-vous simplement observer les merveilles de notre Univers ou bien également les photographier ?
Dans cet article, je ne vais volontairement vous présenter que des instruments dédiés à la pratique visuelle.
Tout simplement parce que l’astrophotographie demande des connaissances très importantes en astronomie visuelle et en photographie. Et qu’il est très rare de débuter en mixant les deux pratiques.
En général, on apprend déjà à se servir de son matériel et à bien maîtriser les concepts du visuel, avant de se lancer dans l’astrophoto.
Par ailleurs, l’astrophotographie étant un domaine complexe, il y a énormément d’éléments à prendre en compte pour bien choisir son matériel.
(Qui est d’ailleurs beaucoup plus cher que celui nécessaire au visuel.)
Je vous présenterai donc le matériel à choisir pour débuter l’astrophotographie dans un prochain article.
En attendant, pour ceux qui veulent commencer à observer les astres, il nous reste un critère à voir.
Le dernier critère, mais certainement le plus important, est votre budget.
Le meilleur télescope pour débutant, en fonction de votre budget
L’astronomie est une passion qui coûte assez cher. Et le choix de votre télescope va dépendre en grande partie du prix que vous êtes prêt à mettre dedans.
Les télescopes que je recommande pour débuter en astronomie, que je vais présenter dans la suite de l’article, ont un prix compris entre 200 et 600€.
Nous ne verrons pas ici de télescopes à un prix inférieur à 200€. Tout simplement, parce que selon moi, si vous ne voulez ou pouvez pas mettre 200€ dans un télescope, alors il vaut mieux ne pas en prendre du tout.
En dessous de 200€, je considère que cela ne vaut pas le coup d’investir dans un télescope et qu’il vaut mieux prendre une bonne paire de jumelles.
Mieux vaut une bonne paire de jumelles astronomiques qu’un mauvais télescope !
Si votre budget est inférieur à 200€, j’ai écrit tout un article sur comment choisir sa paire de jumelles. Vous y trouverez tout ce que vous devez savoir pour bien choisir votre instrument.
Nous ne verrons pas non plus de télescopes de plus de 600€, parce que c’est déjà une bonne somme pour commencer en visuel.
Par ailleurs, quand on commence, on n’est jamais vraiment sûr que ça va nous plaire et qu’on va vraiment utiliser le matériel.
Pour commencer, il vaut donc mieux être raisonnable et ne pas dépenser trop d’argent dans son télescope débutant.
Sachant que si ça vous plaît vraiment, vous pourrez toujours upgrader votre matériel. Soit avec des accessoires comme les oculaires, soit en changeant le tube ou la monture ou les deux !
Le marché de l’occasion fonctionne très bien en astronomie, vous pourrez donc même vendre votre ancien matériel pour en acquérir un nouveau, plus performant.
Et si vous voulez vraiment mettre plus de 600€ dès maintenant, cet article peut quand même vous servir de base pour savoir quel type de télescope vous allez choisir.
En effet, une fois que vous connaissez le type de télescope que vous voulez, il existe à chaque fois plusieurs modèles. Du moins performant (donc moins cher) au plus performant.
Vous pourrez ainsi choisir un modèle supérieur à ceux présentés ici.
Voyons maintenant les modèles de télescopes que je recommande pour les débutants en astronomie.
Les meilleurs modèles de télescope pour débuter l’astronomie
Nous l’avons vu, il y a de nombreux critères à prendre en compte pour choisir son modèle. Et ce n’est pas toujours simple de se repérer dans le vaste monde des télescopes.
Pour simplifier le choix, j’ai regroupé ici plusieurs cas différents, qui correspondent à des associations de critères.
Voyons sans plus tarder le premier cas !
Télescope pour observations Planétaire et ciel profond
Pour ce premier cas, j’ai pris la situation la plus courante quand on débute en astronomie :
- Vous ne savez pas encore si vous préférez le planétaire ou le ciel profond ou vous aimez les deux et n’avez pas envie de choisir.
- Vous avez un bon ciel chez vous, ou la possibilité de vous déplacer facilement.
- L’encombrement et le poids ne sont pas des obstacles pour vous.
Si vous êtes dans cette situation, le type de télescope débutant que je vous recommande le plus est le Dobson.
Il s’agit du télescope débutant ayant les meilleures performances et le meilleur rapport qualité/prix pour ce cas de figure.
En effet, en choisissant un Dobson, vous aurez la plus grande ouverture possible pour le prix que vous paierez.
Je m’explique : on l’a vu, il existe plusieurs types de télescope. Les différents types se distinguent soit par le principe de fonctionnement de leur tube ou par leur type de monture.
(Le tube étant la partie qui permet d’observer les astres et la monture de soutenir et guider le télescope.)
Le télescope de type Dobson est caractérisé par sa monture, très simple et donc peu coûteuse à fabriquer.
Comme la monture est peu coûteuse (par rapport à une monture équatoriale par exemple), l’essentiel du prix est consacré au tube. C’est donc le modèle qui vous offrira la plus grande ouverture pour le même prix, par rapport aux autres types.
Et comme nous l’avons vu, l’ouverture est l’élément le plus important pour bien observer les différents objets.
Par ailleurs, la monture d’un Dobson est très simple à utiliser, faisant du télescope de type Dobson, le plus simple à utiliser.
Néanmoins, le Dobson a (vous vous en doutez) quelques inconvénients.
Le premier réside dans son poids et son encombrement (liés à l’importance de son diamètre).
C’est pour cette raison que j’ai pris en compte ce critère dans la description de ce premier cas.
Le Dobson est le modèle le plus imposant que je vais vous présenter ici.
Par ailleurs, il nécessite quelques réglages, en particulier un : la collimation.
La collimation est un réglage permettant d’aligner les miroirs (présents à l’intérieur du tube et permettant l’observation des astres).
En général, ce réglage fait un peu peur aux débutants : il ne faut pas !
D’abord parce qu’il n’est pas obligatoire quand on commence.
Ce réglage est effectué sur le télescope avant qu’il ne soit vendu, les miroirs n’auront donc pas forcément énormément bougé.
Vous pouvez très bien effectuer vos premières observations sans le faire.
La qualité de l’image ne sera pas optimale, mais pas de quoi gâcher vos premiers pas !
Ensuite, il n’est en fait pas si compliqué que cela à effectuer. J’ai d’ailleurs réalisé un tutoriel pour vous montrer comment collimater votre télescope.
Voyons maintenant des exemples précis de modèles de télescope Dobson pour débutants.
Le top du top pour commencer est le Dobson 200/1200 (environ 500€).
Si votre budget est un peu serré, il y a également le 150/1200, qui est le modèle juste en dessous donc un peu moins cher (environ 300€).
Voilà pour ce premier cas, découvrons maintenant une autre situation type.
Matériel pour Ciel profond uniquement
Votre objectif en tant qu’astronome débutant est d’observer les galaxies, les nébuleuses, les amas d’étoiles, etc.
Eh bien, là encore, je vous recommande un Dobson !
Mais attention ! Sachez que si vous habitez en ville et que vous n’avez pas la possibilité de vous déplacer, même avec une grosse ouverture, il vous sera très compliqué d’observer les objets du ciel profond.
Eh oui, malheureusement même le Dobson, qui permet d’avoir une grosse ouverture pour un prix raisonnable, ne pourra pas lutter contre trop de lumière :/
Pas de panique, il y a une autre solution qui peut vous permettre de profiter du ciel malgré cela !
Pour ça, allons faire un tour du côté du dernier cas de figure présenté dans cet article.
Planétaire : le meilleur télescope télescope pour s’initier
Ce qui vous intéresse dans l’astronomie, ce sont uniquement les planètes, la Lune et le Soleil.
Vous ne souhaitez pas observer les objets du ciel profond ou votre ciel ne vous permet pas de le faire correctement.
Vous pouvez très bien faire de très belles observations en pratiquant l’astronomie planétaire.
Pour cela, je vous présente le spécialiste du planétaire : le télescope de type Maksutov.
Il possède plusieurs avantages, notamment sa petite taille.
En effet, je vous disais au début que le grossissement dépendait de la taille du tube, mais pas pour tous les types de télescopes.
Eh bien, ce n’est pas le cas du Maksutov.
Ainsi, ce type de télescope est petit donc moins encombrant. Il permet donc de bouger, de voyager en emmenant votre télescope.
Petit point à noter en revanche : la monture est elle un peu plus imposante.
Il faut prendre le trépied, la monture et les contrepoids.
Contrairement au Dobson dont la monture est en une seule partie.
Voyons maintenant les inconvénients du Maksutov.
Son plus gros inconvénient, qui est aussi son avantage, est sa focale.
En effet, malgré sa petite taille, il possède une grande focale.
Cela est dû aux jeux de miroirs qui permettent à la lumière de faire plusieurs allers-retours à l’intérieur du tube avant d’atteindre votre œil.
Par conséquent, ce télescope possède un fort pouvoir grossissant.
Vous vous demandez peut-être en quoi c’est un inconvénient !
Eh bien, cela dépend de ce que vous voulez faire.
Mais pour de l’observation du ciel profond, ça peut être un défaut.
Tout simplement parce que les objets du ciel profond sont peu lumineux mais très étendus.
Si vous zoomez beaucoup, vous ne pourrez pas voir l’objet dans sa globalité. Car qui dit fort grossissement dit petit champ de vision.
En revanche, c’est un gros avantage pour ce que vous voulez faire : du planétaire.
En effet, qui dit petit champ de vision dit petits objets à observer ou moyens.
Pour les planètes, c’est donc vraiment parfait !
Autre inconvénient : pour le même prix qu’un Dobson, vous aurez une plus petite ouverture sur un Maksutov.
On ne peut pas tout avoir !
Par ailleurs, ce télescope nécessite également quelques petits « réglages » pour bien fonctionner.
L’observation avec un Maksutov, ça se mérite !
Il faut effectuer ce que l’on appelle une mise en température avant de pouvoir observer correctement.
Cela consiste à laisser le télescope un certain temps sur le lieu d’observation, afin qu’il s’adapte au changement de température avec l’intérieur. Cela permet d’obtenir une bonne qualité d’images.
Dans le cas d’un Maksutov, cette opération prend un peu plus de temps. Mais il ne faut pas la négliger, surtout en hiver ! La température extérieure est bien plus basse qu’à l’intérieur, donc si vous sortez votre télescope et que vous observez directement, l’image ne va pas être de très bonne qualité.
Si cela ne vous rebute pas totalement et que vous êtes encore motivés pour le planétaire, voyons les modèles que je recommande.
Le premier en termes de tarifs est le 90/1250.
Le second est un 127/1500. Il est très répandu et possède une très bonne réputation. C’est vraiment celui que je vous recommande le plus dans cette gamme.
Avec ses 127 mm d’ouverture, il pourra même vous permettre de commencer un peu l’observation du ciel profond si vous avez un bon ciel.
Vous pourrez en effet accéder à certains objets lumineux comme les amas ouverts ou les nébuleuses planétaires.
Il est également possible d’ajouter un réducteur de focale qui permet de diminuer le grossissement. Cela permet d’avoir un champ de vision plus étendu, essentiel pour profiter pleinement des objets du ciel profond.
Avec ces modèles, vous pouvez avoir deux types de montures :
- une monture azimutale avec système GoTo et suivi des astres (qui permet de pointer automatiquement les objets à observer)
- une monture équatoriale manuelle (en général une eq3)
Dans le second cas, il faudra apprendre à faire une mise en station et pointer les astres.
Néanmoins, vous aurez la possibilité de rajouter une motorisation et un système de GoTo pour retrouver le même principe que la première monture.
Cette dernière vous permet en effet de ne pas vous embêter à chercher les astres manuellement.
Même si personnellement, je recommande toujours aux astronomes débutants de d’abord apprendre à viser les astres par eux-mêmes avant d’utiliser ce genre de système.
Cela fait partie des compétences importantes à avoir en tant qu’astronome. Et c’est toujours plus plaisant de réussir à trouver un objet manuellement !
Si vous voulez plus de détails sur ces modèles, rendez-vous sur leurs fiches accessibles via leurs liens.
Nous avons vu deux principaux types de télescope : le Dobson et le Maksutov.
Vous vous attendez certainement à en voir d’autres…
Eh bien non ! Dans cet article, je n’ai présenté que ces deux modèles, car ce sont ceux que je recommande le plus pour débuter.
Nous ne parlons donc pas de lunettes ni de télescope de type Newton sur monture équatoriale !
Pas parce que ce sont de mauvais télescopes débutants. Mais parce que pour débuter, et selon votre situation, je recommande vraiment le Dobson.
Et si vous ne pouvez pas ou que vous ne voulez pas faire de ciel profond, ou si vous voulez quelque chose de plus simple à transporter, je vous conseille le Maksutov.
Mais alors pourquoi je ne recommande pas le Newton 130/900 par exemple ?
Pourquoi pas un télescope Newton ?
Déjà parce qu’il est sur monture équatoriale et qu’elle est un peu plus complexe à prendre en main et un peu plus encombrante.
Ensuite, cette monture va peser sur votre budget. Comme elle coûte plus cher, pour le même prix vous aurez un tube un peu moins performant.
Enfin, certes, en visuel la monture équatoriale vous apporte le suivi des astres avec une seule manette. Mais, comme je l’expliquais dans le test du Newton 130/900, si vous avez une EQ1 ou EQ2, la stabilité n’est pas terrible. Ce qui est assez gênant.
Selon moi, pour du visuel pur, la monture équatoriale est plus gênante qu’autre chose, même si elle reste super pour le suivi des astres.
Néanmoins, cela reste un choix et cela dépend donc de vous.
Certaines personnes sont habituées au Dobson et seraient mal à l’aise avec une monture équatoriale.
D’autres ne pourraient pas se passer de celle-ci. C’est donc quelque chose de très subjectif.
En tout cas, si vous voulez absolument prendre un type Newton ou une monture équatoriale, prenez une eq3. C’est mon conseil. Avant, la stabilité n’est vraiment pas terrible.
Pour ceux qui ne comprennent pas bien les termes EQ1, EQ2, etc., pas de panique, on en parlera dans un prochain article !
Pourquoi pas une lunette astronomique ?
Je n’ai pas parlé des lunettes astronomiques ici, parce que généralement les lunettes pour débutants en visuel sont achromatiques.
Cela signifie qu’elles ne permettent pas de voir les couleurs correctement. Elles ne sont pas très chères pour débuter, mais ce n’est pas terrible.
Tout simplement parce qu’elles sont surtout faites pour observer les planètes (pas uniquement mais surtout). Et qu’observer les planètes avec des défauts de chromatisme, c’est quand même beaucoup moins cool !
Cela ne signifie pas que les lunettes c’est nul, loin de là.
Il existe également des lunettes dites apochromatiques, qui règlent ce problème de couleurs.
Mais elles sont plus chères et surtout utilisées en photo.
Les lunettes, contrairement aux télescopes qui utilisent des miroirs, sont faites avec des lentilles, en verre.
L’inconvénient de ces lentilles, c’est qu’elles sont plus chères à fabriquer, surtout quand le diamètre augmente. Si vous voulez un grand diamètre, vous allez donc exploser votre budget !
Par ailleurs, au-delà d’un certain diamètre, la lentille se déforme sous son propre poids. Il est donc impossible d’obtenir des lunettes avec de trop grands diamètres.
Enfin, une lunette sera moins performante qu’un Dobson en ciel profond, en raison d’une plus petite ouverture.
Mais également moins performante (et plus encombrante) qu’un Maksutov pour le planétaire.
Pour un budget raisonnable en tout cas.
Cependant, malgré tout cela, je ne vous déconseille pas la lunette astronomique.
En effet, certaines personnes aiment beaucoup observer avec une lunette, car c’est simple à utiliser.
Il n’y a pas besoin de faire une collimation et c’est très intuitif à utiliser, puisqu’on observe à l’arrière de la lunette.
Donc si pour vous, c’est la lunette astronomique qui vous intéresse, celle que je conseille pour démarrer c’est la 90/900.
Néanmoins, vous devez avoir conscience que pour le même prix, vous pourriez avoir un Dobson avec lequel vous pourriez voir des choses plus lumineuses et plus belles.
Conclusion : quel est vraiment le meilleur télescope pour débuter l’astronomie ?
Le meilleur télescope pour débuter en astronomie sera celui que vous prendrez plaisir à utiliser.
Quel que soit le modèle que vous choisissez, le critère le plus important est qu’il vous plaise et surtout que vous vous sentiez à l’aise en l’utilisant.
Si vous achetez un gros Dobson parce qu’on vous le présente comme le meilleur modèle pour débuter, mais que finalement vous devez galérer à chaque fois que vous l’utilisez, alors ce n’est pas la peine.
Il vaut mieux investir dans un télescope plus facile à transporter et plus compact, que vous prendrez plaisir à sortir et à utiliser.
Même si l’ouverture est moins grande et qu’il est moins performant. Il ne sert à rien d’avoir une grosse voiture qui roule vite si vous galérez toujours à la garer et que vous préférez ne pas la bouger…
Donc prenez toujours en compte votre situation personnelle, et choisissez l’instrument que vous aurez plaisir à utiliser !
Il est essentiel de vous informer et d’écouter les conseils qu’on peut vous donner, mais le plus important c’est de vous écouter vous !
Si vous souhaitez avoir encore plus d’informations et de détails pour vous aider dans ce choix difficile, j’ai écrit un article plus complet sur comment bien choisir son télescope.
En attendant de recevoir votre nouveau matériel, n’oubliez pas de garder la tête dans les étoiles !
C’est comme ça que vous découvrirez les critères les plus importants pour vous !
Bonjour
Je recherche les fiches pratiques, été, automne et printemps. Je possède celles d’hiver.
Comment procéder ?
Merci
Bonjour Michel,
Les fiches sont sur cette page : https://astronomie-pratique.com/fiches-pratiques
Belle journée,
Laura
Bonjour et merci pour cette vidéo, justement pour commencer je ne sais pas vraiment vers ou m’orienter planétaire ou ciel profond ? Vaut-il mieux investir directement vers un Celestron Nexstar 6E qui fait un peu tout pour environ 1300€ ou acheter un Dobson N200/1200 plus un Maksutov 127/1500 qui reviendrai au même prix que le premier sachant que pour l’instant je n’y connais rien et que j’habite dans le 17 en campagne profonde ?
Merci pour votre réponse
Bonsoir John,
Avec plaisir 🙂
C’est une très bonne question. C’est toujours difficile de conseiller un télescope plutôt qu’un autre, car il y a énormément de facteurs à prendre en compte.
Clairement, le Dobson et le Maksutov seront chacun respectivement meilleurs en ciel profond et en planétaire que le 6E. Il n’existe aucun télescope polyvalent qui offre à la fois de très bonnes images en planétaire et en ciel profond. Le Schmidt-Cassegrain vous offre effectivement la polyvalence et permet de n’avoir qu’un seul instrument pour pratiquer les deux disciplines. Mais on va dire qu’il sera un peu moyen dans les deux, tandis que le Dobson sera très bon en cp et le Maksutov, très bon en planétaire.
Donc si on parle de performance pure, je vous conseillerais d’opter pour les deux télescopes par rapport au Schmidt seul.
Après, ça reste aussi une histoire d’encombrement, de quel domaine vous attire le plus (est-ce que c’est vraiment les deux ? Est-ce que c’est parce que vous débutez et ne savez pas encore vraiment ce qui vous plaît et voulez essayer un peu les deux ?) et de est-ce que si vous avez les deux setups, vous aurez vraiment envie de les utiliser un peu chacun son tour ou en même temps dans une seule soirée ou est-ce que finalement, il y en aura un que vous sortirez tout le temps et jamais l’autre ?
Aurez-vous suffisamment de nuits dégagées pour que ça vaille le coup d’en avoir deux ?
Autant de questions qu’on peut se poser et auxquelles vous seul pourrez répondre.
Le choix d’un télescope est vraiment une question difficile et même quand on pratique depuis des années, il n’y a jamais vraiment de bonne ou mauvaise réponse malheureusement.
Cela étant dit, ces trois télescopes sont de bons matériels, quel que soit le choix que vous ferez, vous pourrez déjà bien vous amuser, surtout si ce sont vos toutes premières observations. Et le matériel astro se revend bien en occasion, donc même si à un moment vous regrettez un peu ou voulez changer, vous pourrez toujours revendre votre ou vos télescope(s).
En sachant que vous débutez, j’aurais plutôt tendance à choisir d’abord soit le Dobson, soit le Maksutov (en sachant que le planétaire donne de meilleurs résultats immédiatement par rapport au ciel profond qui peut parfois plus décevoir en observation), en fonction aussi de ce qui vous attire le plus (planétaire ou ciel profond), pratiquer un peu avec pour déjà savoir si la pratique en elle-même vous plaît, si vous arrivez à sortir etc, et ensuite pourquoi pas ajouter le deuxième, si c’est toujours ce que vous souhaitez.
Mais, là où on conseille de ne pas partir sur un télescope avec un budget trop faible quand on débute, à l’inverse, il vaut quand même mieux ne pas investir trop non plus dans le premier setup, car on ne sait pas encore si ça va nous plaire et ce qu’on préfère observer. C’est une question d’équilibre, investir suffisamment pour débuter avec du bon matériel, voir de belles choses et ne pas se dégoûter avec un mauvais matériel, mais en même temps ne pas casser trop la tirelire au risque de se rendre compte qu’en fait soit la pratique ne nous convient pas, soit le télescope ne correspondait pas à nos attentes.
Voilà un peu quelques pistes de réflexion qui j’espère pourront vous aider à y voir un peu plus clair dans tout ça 🙂
Belle soirée,
Marion
Bonsoir,
merci pour tous ces conseils!!!
Je souhaiterai dans un premier temps faire de l’observation, planétaire et CP.
Pour le même budget j’ai le choix entre un Omegon N 130/920 et entre un BRESSER Messier 5″ Dobson ( 130/650).
Qu’en pensez-vous ?
Merci par avance.
Didier