Si vous cherchez un télescope pour débuter en astronomie, vous avez peut-être entendu parler du rapport F/D.
Mais ce que vous ne savez pas, c’est ce que c’est concrètement… Et si vous devez en tenir compte pour choisir votre instrument.
On va donc voir ensemble tout ce qu’il y a à savoir sur le rapport F/D pour qu’il n’ait plus aucun secret pour vous… Et que vous puissiez faire le bon choix !
Table des matières
Rapport F/D : à quoi ça correspond ?
Vous le savez normalement, les deux principales caractéristiques à prendre en compte quand on choisit un télescope sont le diamètre et la focale.
Pour rappel, le diamètre vous indique la quantité de lumière que votre télescope peut récolter.
(Plus le diamètre est élevé, plus l’instrument capte de lumière.)
Et la focale est déterminante pour le grossissement du télescope.
(Plus la focale est élevée, plus l’instrument possède un fort pouvoir grossissant.)
Ce que vous ignorez peut-être, c’est que plus un télescope grossit, moins l’image est lumineuse.
Ainsi, le diamètre ne suffit pas, à lui seul, à définir la quantité de lumière captée par l’instrument.
Cette dernière dépend également de la focale du télescope.
Et plus précisément, plus votre télescope possède une grande focale…
Plus il lui faudra avoir un gros diamètre pour compenser la perte de lumière.
Et c’est là qu’intervient le rapport F/D, qui correspond à la focale divisée par le diamètre.
Ce rapport permet de déterminer (entre autres) à quel point votre télescope sera « lumineux ». C’est-à-dire à quel point il sera capable de capter de la lumière facilement.
Et on va voir tout de suite pourquoi le rapport F/D est important et comment le prendre en compte pour choisir son télescope.
Prendre en compte le rapport F/D pour choisir son instrument
Pour comprendre pourquoi le rapport F/D est important, je dois d’abord vous faire un petit rappel.
Pourquoi le rapport F/D est important ?
Vous le savez sûrement, lorsqu’on choisit un télescope, l’un des premiers critères à prendre en compte, c’est le type d’observations qu’on veut faire.
En effet, il existe deux principaux types d’observations en astronomie : le planétaire et le ciel profond.
(Si c’est la première fois que vous entendez parler de tout ça, rendez-vous dans notre article « Qu’observe-t-on dans un télescope ? » pour mieux comprendre !).
Et en fonction du type d’observations, on n’utilise pas le même matériel.
Pour le planétaire, ce qu’on veut c’est un télescope capable de grossir beaucoup, donc avec une grande focale.
En effet, les planètes sont de petits objets.
En revanche, ils sont également très lumineux, nous n’avons donc pas besoin d’un gros diamètre.
Tandis que pour le ciel profond, on cherche un télescope capable de récolter beaucoup de lumière. Car les nébuleuses, galaxies et autres amas d’étoiles sont très peu lumineux.
Ils sont néanmoins bien plus étendus que les planètes. Vous l’aurez compris, on veut un gros diamètre, mais pas une grande focale.
Et nous l’avons vu, la capacité d’un télescope à récolter de la lumière n’est pas seulement définie par son diamètre… Elle est en réalité définie par son rapport F/D.
Voilà pourquoi (entre autres) il est important de prendre en compte le rapport F/D.
Comment le choisir ?
Maintenant que vous comprenez mieux pourquoi c’est important, voyons comment le choisir.
Vous allez voir, c’est très simple.
On a vu que pour le ciel profond, ce qui nous intéresse c’est de récolter le plus de lumière possible. Il nous faut donc un rapport F/D faible.
Tout simplement parce qu’un rapport F/D faible signifie que la focale est petite par rapport au diamètre. On a alors un gros diamètre et donc par conséquent une grande arrivée de lumière…
Et une petite focale, impliquant ainsi une petite perte de lumière.
Ainsi : grande arrivée de lumière + petite perte = image lumineuse.
À l’inverse, en planétaire, on préfèrera un grand rapport F/D.
Entre autres parce que, comme on l’a vu, les planètes sont petites. On veut donc une grande focale pour les grossir.
En pratique
Ça c’était pour la théorie. Maintenant en pratique, on ne choisit pas vraiment son instrument en fonction du rapport F/D.
Tout simplement parce qu’on s’intéresse d’abord à la règle suivante : planétaire = grande focale, ciel profond = gros diamètre.
Et en fonction de ça (entre autres), on détermine quel type de télescope sera le plus adapté. On a alors le choix parmi les modèles existants.
Mais, on ne peut pas choisir à la fois la longueur focale et le diamètre d’un télescope. On choisit simplement le télescope qui répond le mieux à notre type d’observation et à notre budget parmi les modèles proposés.
Ainsi, le rapport F/D est déterminé à l’avance par les constructeurs de télescopes.
Et il correspond en général à la pratique à laquelle se destine le télescope.
Par exemple, les Maksutov-Cassegrain et les Schmidt ont un rapport F/D élevé.
(Autour de 12 pour les Mak et un peu moins, souvent 10, pour les Schmidt. Ce qui correspond à ce que nous expliquons dans notre article sur les différences entre Schmidt-Cassegrain et Maksutov.)
Tandis que les Dobson ont plutôt un rapport F/D faible (autour de 5).
On ne s’intéresse donc pas vraiment à cette donnée à proprement parlé lorsqu’on choisit son télescope.
Enfin si, mais dans un cas bien particulier : l’astrophotographie du ciel profond.
Le cas particulier de l’astrophotographie
En effet, en astrophotographie, le rapport F/D est important, car il va (en partie) déterminer le temps nécessaire pour obtenir une belle image.
Comme on l’a dit, un rapport F/D faible signifie que le télescope capte beaucoup de lumière. Et donc, l’objet ressortira plus vite, sans avoir besoin de faire beaucoup de longues poses.
C’est donc très intéressant de prendre un télescope (ou une lunette) avec le plus petit rapport F/D possible.
Pour pouvoir faire de superbes clichés, sans avoir besoin de poser très longtemps.
Vous savez maintenant tout sur le rapport F/D et en quoi il est important pour choisir son télescope.
Si vous êtes à la recherche du meilleur télescope pour votre pratique, n’hésitez pas à parcourir nos différents articles sur le sujet.
On se retrouve très vite pour un prochain article !
Mais d’ici là, surtout n’oubliez pas : gardez la tête dans les étoiles ✨ !
Bonjour, j’hésite entre un newton 200/750 et 200/1000 de Sky-Watcher. Présentement je possède un Sky-Watcher 80 ED que j’aime bien par-contre je trouve mes cibles trop petite et par conséquent, je veux grossir mes objets célestes tel que les galaxies. Que me conseilles-tu?
Merci à l’avance
Bonjour Alain,
Il est difficile pour nous de te conseiller entre ces deux modèles sans en savoir plus sur tes critères.
C’est pour cela que nous avons réalisé plusieurs articles sur le sujet, pour vous aider à y voir plus clair et à mieux vous orienter vers un type de matériel qui correspondra au mieux à vos besoins.
Voici notre article le plus complet sur le sujet 🙂
Tu trouveras également des informations complémentaires dans nos autres articles sur le choix du matériel.
Tu peux simuler le champ de ton télescope en fonction de sa focale dans des applications comme Stellarium ou Sky Safari. Ça peut t’aider à voir quelle focale t’irait le mieux pour les objets que tu souhaites observer (ou photographier).
Enfin, si tu le souhaites, je peux t’aider à choisir entre ces deux modèles via l’accompagnement que je propose en ce moment. Cela se fait en visio individuelle avec moi et on prend le temps ensemble de discuter de tes envies et besoins pour cet instrument. Afin que je puisse prendre en compte tous tes critères et t’orienter sur le modèle qui te correspondra le mieux 🙂
Si tu veux en savoir plus, c’est par 👉 ici 👈
Belles observations et belle journée à toi,
Marion