Le grossissement est l’une des caractéristiques principales d’un télescope.
Donc si vous cherchez à acheter (ou utiliser) votre premier télescope pour débuter l’astronomie… Vous êtes au bon endroit !
Ici, je vais vous expliquer comment calculer les différents grossissements que vous pouvez obtenir avec votre télescope.
Et comment choisir un télescope adapté, en fonction de ce que vous voulez observer.
On commence tout de suite.
Table des matières
Calcul du grossissement
Pour calculer le grossissement d’un télescope, vous avez besoin de 2 choses :
- La focale du télescope en question
- La focale de l’oculaire que vous allez placer dessus
(L’oculaire, c’est la petite pièce optique sur laquelle vous posez votre œil pour observer. C’est un accessoire indépendant du tube en lui-même.)
Voyons chaque élément séparément.
La focale du télescope
La focale d’un télescope correspond à la distance entre le miroir (ou la lentille) qui récolte la lumière.
Et l’endroit où elle est concentrée en un point (derrière ou sur le côté, en fonction d’où vous observez).
Pour faire simple, dans la majorité des cas, cela correspond à la longueur du tube.
Alors, comment trouver la focale d’un télescope ?
C’est très simple.
Lorsque vous regardez les caractéristiques d’un instrument, vous avez dû remarquer qu’il y a toujours 2 chiffres qui l’accompagnent.
Exemples :
- 90/900
- 130/900
- 200/1200
Le premier correspond au diamètre.
Le second à la focale.
(Les deux sont exprimés en millimètres.)
Un 200/1200 possède donc un diamètre de 200 mm et une focale de 1 000 mm.
Passons maintenant au second élément.
La focale de l’oculaire
Oui, l’oculaire possède sa propre focale.
C’est d’ailleurs LA principale caractéristique de cet objet.
C’est pour cette raison que vous la trouverez toujours indiquée directement dessus.
Celle-ci est également indiquée en millimètres (mm).
Quelques exemples de focales courantes :
- 5 mm
- 10 mm
- 25 mm
Le calcul du grossissement
Maintenant que vous avez ces 2 chiffres, le calcul va être très simple.
Le voici :
Grossissement = focale du télescope (F) / focale de l’oculaire (f)
Si on prend notre exemple de télescope et d’oculaire précédent, voici ce que ça donne :
1200 / 10 = 120.
En utilisant un oculaire de 10 mm avec un télescope possédant une focale de 1200, vous obtenez un grossissement de 120 fois.
Conclusion :
Plus un télescope possède une grande focale, et plus son pouvoir grossissant est élevé.
Au contraire, plus la focale d’un oculaire est grande, moins celui-ci grossit l’image.
De plus, les oculaires ayant des focales comprises entre 5 mm et 40 mm… Vous pouvez obtenir un large éventail de grossissement avec un même télescope.
Comment choisir le bon grossissement ?
On pense souvent que plus un télescope a un pouvoir grossissant élevé et mieux c’est.
Mais ce n’est pas forcément le cas.
Tout dépend de ce que vous souhaitez faire.
Ou plus exactement :
De ce que vous voulez observer.
Si votre objectif est de contempler la Lune et les planètes, vous aurez effectivement besoin de grossir beaucoup.
Surtout pour les planètes, car elles sont très petites.
En revanche, si vous voulez observer les objets du ciel profond (galaxies, nébuleuses, amas…)…Vous n’avez pas besoin de grossir énormément.
Attention donc aux « télescopes » qui vous promettent des grossissements énormes pour un prix très faible.
Cet argument n’est que marketing, pour faire acheter les novices.
En plus :
Ce grossissement n’est de toute façon pas exploitable avec un tel matériel.
Pour en revenir à notre sujet, pourquoi le grossissement n’est pas aussi important en observations planétaires qu’en ciel profond ?
Simplement, car les galaxies et nébuleuses sont plus étendues dans le ciel.
Donc si vous grossissez trop, vous ne serez pas capable de les voir en entier.
Voyons maintenant quel type de télescope choisir en fonction du grossissement désiré.
Choisir un télescope en fonction de sa focale
Pour plus de facilité, j’ai séparé les télescopes en 3 catégories, en fonction de leur potentiel de grossissement.
Les télescopes de faible grossissement (focale entre 400 mm et 750 mm)
Ce type de focale est surtout utilisé pour l’astrophotographie (du ciel profond) et non l’observation.
C’est par exemple le cas de ma lunette 80ED, qui possède seulement 600 mm de focale.
Ou encore, du fameux Newton 150/750, lui aussi fait pour l’astrophoto.
(Même si celui-ci est plus polyvalent et permet également d’observer.)
Vous l’avez compris, ce n’est pas le type de focale que je vous recommande pour observer les astres.
Simplement, car le grossissement est trop faible pour contempler la majorité des objets célestes.
Les télescopes de grossissement moyen (focale entre 800 mm et 1200 mm)
Dans cette catégorie se trouve la majorité des télescopes.
Comme le Newton 130/900.
Ou les Dobson 150/1200 et 200/1200.
Il s’agit des télescopes les plus polyvalents.
Leur grossissement moyen leur permet de faire des observations du ciel profond et planétaires.
Si vous démarrez l’astronomie et que vous voulez toucher un peu à tout, vous pouvez foncer sur ce type de télescope !
(Évidemment, la focale n’est pas le seul critère à prendre en compte. Pour plus de détails, je vous conseille notre article complet : comment bien choisir son télescope.)
Passons à la dernière catégorie.
Les télescopes de fort grossissement (focale entre 1300 mm et 2500 mm)
Les télescopes de grandes focales sont utilisés pour grossir beaucoup.
Et donc observer de petits astres, comme les planètes.
Si c’est ce qui vous tente le plus ?
Ou si vous habitez en ville et que vous ne pouvez pas vous déplacer pour observer sous un ciel bien sombre (condition obligatoire pour observer le ciel profond) ?
Alors ce type de matériel fera votre bonheur.
Voici quelques exemples d’instruments spécialisés dans ce domaine :
Plus haut, je vous disais que la focale correspond généralement à la longueur du tube.
Ce type d’instrument est l’exception qui confirme la règle.
Eh oui, malgré une grande focale, ils possèdent un tube très petit !
Comment c’est possible ?
Grâce à un jeu de 3 optiques à l’intérieur.
La lumière ne parcourt donc pas une fois, ni deux fois… mais trois fois le tube avant d’arriver à votre œil.
Choisir la focale de l’oculaire
Vous l’avez compris, votre télescope seul ne permet pas de définir le grossissement.
Pour ça, vous avez aussi besoin d’un oculaire.
(Il est de toute façon impossible d’observer quoi que ce soit sans cet accessoire !)
J’ai déjà rédigé plusieurs articles sur le sujet, dont un pour choisir ses oculaires et comprendre leur fonctionnement.
Et voilà, j’espère que cet article vous aura permis d’y voir plus clair.
N’hésitez pas à vous balader sur le blog, vous trouverez de nombreux articles pour vous aider à choisir et utiliser votre nouveau télescope !
Et quoi qu’il arrive, gardez toujours la tête dans les étoiles 🙂